La sécurité des occupants d’un bâtiment n’est pas la seule préoccupation à considérer. En effet, la sécurité des professionnels qui procèdent à la construction des bâtiments est également un point important. Ces professionnels encourent plusieurs dangers lorsqu’ils exercent leur métier, mais les points suivants traiteront des principaux risques sanitaires auxquels ils sont exposés.
Les risques respiratoires
Les professionnels du bâtiment se retrouvent fortement exposés à de sérieux risques respiratoires. Par exemple, les huiles de décoffrage qui s’appliquent par procédé de pulvérisation risquent de causer des pneumopathies huileuses, des bronchites et voire de l’asthme à ceux qui s’occupent de ce genre de tâche.
En outre, il y a aussi l’entrée en contact avec des solvants organiques souvent utilisés dans ce métier, dont les composés organiques volatiles sont à l’origine d’irritation des yeux, des muqueuses des voies respiratoires, de troubles cardiaques,… La promiscuité régulière avec les ciments, les poussières d’abrasif et de laines isolantes,… fait également courir des risques respiratoires pour ces professionnels.
Les risques sanitaires relatifs à une exposition à l’amiante et à la silice sont aussi à envisager. Effectivement, l’inhalation de fibres d’amiante est très nocive pour la santé humaine. Des difficultés respiratoires, voire une insuffisance respiratoire et même des risques de cancer du poumon, de la plèvre er du péritoine sont à craindre.
Les risques dermatologiques
Les voies respiratoires ne sont pas les seuls organes en danger pour un professionnel du bâtiment. Les risques chimiques liés à l’importante manipulation du ciment sont également à appréhender. En effet, le ciment a particulièrement des effets toxiques en matière de dermatologie. Ainsi, des lésions cutanées, des brûlures caustiques, des fissures de la peau, la « gale du ciment »,… sont des risques sanitaires encourus suite au contact avec l’agression chimique du ciment.
Mais les risques sanitaires liés à la manipulation de produits d’étanchéité, de calfeutrage,… exposent aussi le professionnel à une dermatite de contact. Certains produits sont même classés CMR catégorie 3 (cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques possibles).
Les risques sanitaires liés à la manutention
Comme nous le signale, le responsable du blog de bricolage, Le Roi de la Bricole, tous les professionnels du bâtiment doivent à un moment ou à un autre de la journée, porter des charges lourdes. De par la nature de leur tâche, certains doivent même effectuer des gestes répétitifs de manutention. Les risques sanitaires auxquels s’exposent les professionnels dans ce cas sont des troubles musculo-squelettiques. L’apparition de douloureuses lombalgies ou encore de lésions articulaires, de la colonne vertébrale, sans parler de divers traumatismes des genoux et chevilles sont autant de pathologies à craindre.
Les risques pathologiques ostéo-articulaires et angioneurotiques
Les professionnels du bâtiment, notamment les carreleurs sont les plus exposés à ce genre de risques sanitaires. En effet, la majeure partie des matériels utilisés étant des machines vibrantes, les vibrations prolongées subies par le corps entraînent des atteintes pathologiques pour les membres supérieurs, la colonne vertébrale,…
Les risques liés aux gaz
Ces risques sanitaires concernent surtout les professionnels des travaux souterrains. La construction de parking en sous-sol, par exemple, expose ces professionnels à des gaz d’échappement et à la vapeur des carburants nécessaires pour le fonctionnement des moteurs diesel utilisés dans les travaux souterrains. Des oxydes d’azote et de soufre, des particules de carbone et des HAP, agissent sur le système respiratoire et peuvent provoquer des pathologies gastro-intestinales…